Décembre 1968 – Dans ce village sorcier Anglais, aux abords de la célèbre école de sorciers, il y a cette inquiétude qui se faufile dans les ruelles, cette menace qui pèse sur les toits de chaque maison. Dans ce bar proche de la forêt on sent vibrer la musique, on entend les voix de ces étudiants sorciers, insouciants, qui profitent de leur week-end. La vie ne s'arrête pas. Chacun se raccroche à son quotidien, à ses habitudes. Aucun drame ne s'est produit depuis l'ouverture de la chambre des secrets il y a 26 ans. Il y a quelque chose qui sommeille, qui menace de se réveiller, mais le  quotidien de ces sorciers reste paisible en apparence. Il faut creuser, sous la surface, pour voir l'inquiétude dans les regards, sentir la peur dans le fond des voix. Mais, dans les plaines plus éloignées du village ce sont les grognements bestiaux de la meute assoiffée qui résonnent. Les créatures de l'ombre ne se cachent plus et beaucoup d'entre elles embrassent désormais la part des ténèbres qui sommeille en elles. Il y a ces murmures qui sifflent dans les rues du villages, dans les couloirs de l'école. Quelque chose se prépare dans la société sorcière anglaise. Nombreux en ont conscience. La tension qui s'est installée depuis quelques années est presque palpable. Si les né-moldus et sang-mêlés trouvent leur place au sein de la société, de l'école de sorcellerie,  ils n'en sont pas moins la cible de ces sorciers à l'idéologie grandissante, qui prônent la pureté du sang, qui se disent protecteurs de la pureté de la magie. On dit qu'il y a un sorcier derrière tout ça, on dit qu'il tire les ficelles dans l'ombre. Pourtant, personne n'est en mesure de donner son nom, personne ne saurait dire qui il est, d'où il vient, il est comme une ombre dans les ténèbres, un mythe.